Et si les SUV n’étaient pas si bons pour le climat

Particulièrement pointés du doigts par les associations, les SUV (sport utility vehicle) sont de nouveau dénoncés mais cette fois-ci par la WWF (World WildlifeFund) elle-même. Véhicule combinant le 4x4, l’utilitaire et la berline, les SUV sont accusés d’être particulièrement polluant et de nuire à la protection de l’environnement au développement durable.

1. Le climat impacté par une forte croissance

Selon la WWF, l’augmentation des ventes des SUV dans le parc automobile français est incompatible avec l’engagement de la France dans la réduction des gaz à effets de serre (GES). En 10 ans la croissance des ventes est passée de 5% à 38% et les SUV sont aujourd’hui, la deuxième source de hausse des émissions de GES énergétiques en France après le secteur aérien. Etant plus grand et plus lourd, leur émission est bien plus importante. D’après l’organisme environnemental, « les 4,3 millions vendus en France en une décennie ont une empreinte carbone équivalente à 25 millions de citadines électriques ». Les malus sont en terme prévisionnel, en augmentation à partir de 2021 et ainsi, alors que les émissions de CO2 étaient en pente descendante depuis 2009, elles ne diminuent absolument plus. L’ONG dénonce une conséquence de l’augmentation du poids et de la puissance de ces véhicules.

2. Des fausses solutions proposées

Alors qu’il a été évoqué de rendre les SUV de plus en plus électriques, la WWF dénonce une fausse bonne solution étant donné que sur la durée de vie des SUV leur émission est à 34% plus importante de celle des citadines électriques. Il a également été indique que c’est au gouvernement de prendre ses responsabilités pour faire reculer les chiffres de ventes de ce genre de véhicules s’ils veulent être en accord de principe avec l’accord de Paris. Pour sauver le climat, l’ONG propose alors une politique ambitieuse en mettant en avant une possibilité d’instaurer une taxe au poids pour les véhicules, qui serait qu’à partir de 1,3 tonnes, les voitures thermiques subiraient une pénalité fiscale ; les voiture électriques seraient concernées à partir de 1,8 tonnes. A voir quelles solutions le gouvernement décidera de mettre en place pour rester dans une idéologie de préservation du climat.