Quand la MAIF reverse 100 millions d’euros à ses assurés et suscite des interrogations au sein du monde des assurances

Alors que la pandémie de la COVID-19 continue et que le déconfinement commence tout doucement à s’opérer, la mutuelle d’assurance a pu constaté une très forte baisse de la sinistralité allant jusqu’à 75% au niveau de l’assurance automobile. La MAIF a alors décidé de rembourser près de 2,8 millions d’assurés afin « de prendre part à l’effort de solidarité collectif ». Mais comment peut-elle s’y prendre ? Et que cela peut-il provoquer dans le monde de l’assurance ?

Plus de 100 millions d’euros !

En remboursant une partie des cotisations d’assurances automobiles à ses sociétaires, la MAIF estime que chaque véhicule, soit près de 3,6 millions, immobilisé sur une base d’un confinement de huit semaines, représente l'équivalent de 30€ de gain, ce qui représente près de 2,8 millions d’assurés environ. Le directeur général du groupe MAIF, Pascal Demurger, estime « cette démarche légitime ». Afin de subvenir aux fonds d’aide, il a mis en place une plateforme spécialement pour l’occasion afin d’aider les assurés à choisir quoi faire de cette somme. Ils pourront la conserver, ou, s’ils le désirent, la reverser à des soutiens d’urgences dans le cadre de l’épidémie de la Covid-19 tels que les hôpitaux, à travers la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, ou bien à la recherche avec l’Institut Pasteur, ou encore à la solidarité avec les Secours Populaires. Ils inciteront les assurés à en faire don.

Oui mais et les autres ?

Le geste mis en place par la MAIF fait couler beaucoup d’encre au sein de la FFA (Fédération Française de l’Assurance). En effet, alors que la MAIF assure en partie des fonctionnaires en auto et en habitation, à savoir les 2 lignes de métiers qui profitent de la crise, les autres domaines tels que l’assurance santé ou prévoyance, peinent à s’en sortir avec une sursinistralité suite à la pandémie. Une certaine inégalité règne alors dans le monde de l’assurance et certains assureurs mettent en avant un manque de « fair-play » général. D’autant plus que le bancassureur Crédit mutuel et sa filiale CIC ont annoncé également le versement d’une prime exceptionnelle allant jusqu’à 20 000€ à leurs assurés professionnels et PME qui sont couverts contre les pertes d’exploitation. Or, les épidémies et les pandémies n’entrent pas dans le champ des garanties des contrats d’assurance, forçant ainsi indériectement le reste des acteurs à en faire autant. Depuis, le Crédit Agricole, la BPCE, la MMA et la Société Générale ont aussi fait ce geste auprès de leurs assurés.

Quelles solutions alors ?

Il est évident que plus nous avançons dans les semaines de la pandémie, plus nous pourrons voir surgir des coûts liés aux cotisations qui pourraient augmenter, quel que soit le domaine. Dans le domaine de la santé, il va sans dire que les coûts ont été particulièrement augmentés avec la COVID-19, mais l’automobile et l’habitation ont vu l’effet inverse se produire avec notamment une baisse de sinistralité auto due au confinement mais également une baisse de la sinistralité MRH, due au fait de l’absence de cambriolage ou de vols. C’est pourquoi, nous vous conseillons de reprendre vos contrats en prévention afin d’effectuer des comparatifs gratuits et sans engagement de toutes vos assurances afin de réévaluer vos cotisations et vous assurer que vous êtes correctement assuré pour vos besoins spécifiques uniquement. Nos experts en assurance sont là pour vous conseiller et vous guider pour la meilleure solution d’assurance dont vous avez besoin.